La Bataille de Sedan

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André Béguin
La Bataille de Sedan
Dans la mémoire collective française, la bataille de Sedan est restée comme l’une des plus dures épreuves subies par notre patrie : défaite militaire totale, armée entièrement prisonnière, empereur déchu. Mais c’est aussi le souvenir d’un combat héroïque qui sera suivi d’un formidable sursaut national.

La Bataille de Sedan d’André Béguin a 535 pages A4 de texte et de cartes de situation montrant les positions et les mouvements des armées françaises et allemandes durant les opérations militaires.

La bataille de Sedan

La bataille de Sedan eut lieu le 1er septembre 1870 entre l’armée dite de Châlons, parce que c’est au camp militaire de Châlons que s’étaient reconstitués les débris de l’armée d’Alsace, désorganisée par la défaite de Frœschwiller le 6 août 1870, et, d’autre part, une forte partie de l’armée allemande, commandée par le général de Moltke. Les forces françaises étaient d’environ 120.000 hommes et les forces allemandes de plus de 200.000.

Mais qu’est-ce que Sedan ? Une petite place du Nord fortifiée, derrière laquelle, le 31 août 1870, est venue s’entasser l’armée de Châlons commandée par le maréchal de Mac Mahon. Cette armée représente moins de la moitié des forces françaises ; l’autre plus forte moitié, l’armée du maréchal Bazaine, est déjà plaquée contre les murs de Metz, que cernent 200.000 Allemands. Elle sera contrainte de capituler dans moins de deux mois. L’armée de Châlons est donc la seule force opérationnelle qui reste à la France pour lutter contre l’armée du général de Moltke, déjà très avancée sur le territoire national.

Malgré les avertissements que lui donnent ses généraux et les habitants, Mac Mahon a décidé de laisser reposer ses troupes entre les murs de Sedan et la forêt qui s’étend jusqu’à la frontière belge. Au désespoir des plus perspicaces de ses officiers, il n’a prévu ni plan d’opérations ni ligne de retraite et ne veut pas croire à l’importance et à la proximité des troupes allemandes. Il n’attache non plus aucun intérêt à cette particularité prussienne de l’art de combattre, qui consiste à envelopper l’ennemi de toutes parts, puis à l’écraser avec sa puissante artillerie. Si l’armée française est entourée par les forces allemandes, elle est perdue. Mais Mac Mahon ne veut rien entendre : s’il faut combattre, on combattra.

Le combat va commencer le lendemain, 1er septembre, dès 4 heures du matin. Attaquée, l’armée de Mac Mahon va être peu à peu entourée et complètement cernée à midi. Un bombardement systématique sera alors concentré sur les Français qui, malgré leur courage et des actions héroïques, seront refoulés vers les remparts de Sedan. Vers 4 heures, pour en finir, le roi Guillaume fait bombarder la ville et vers 6 heures, les combats s’arrêtent ; l’armée française est entièrement désorganisée et terriblement éprouvée: environ 3.000 tués, 7.000 blessés. L’Empereur Napoléon III remet son épée au Roi de Prusse et le général de Wimpffen, qui a revendiqué le commandement après que Mac Mahon eut été blessé, ira négocier les conditions de reddition auprès du général de Moltke et de Bismarck ; celles-ci seront impitoyables : toute l’armée — plus de 80.000 hommes — sera prisonnière et le matériel sera livré au vainqueur.

À la suite de cette défaite, le gouvernement impérial s’écroulera, l’Impératrice régente s’enfuira et les députés républicains, ramassant le pouvoir, les quelques maigres troupes qui restent et faisant appel au patriotisme des Français, relèveront le défi : on continuera le combat. Ce sera la seconde partie de la guerre, celle du gouvernement de la Défense nationale.

L'ouvrage

L'Auteur

André Béguin a consacré la plus grande partie de sa vie à l’étude et à l’enseignement des arts graphiques. Membre du Comité National de l’Estampe, il a donné les cours des “Techniques de l’Estampe” à l’École du Louvre et fut président de l’association La Jeune Gravure Contemporaine, fondée par le graveur Pierre Guastalla, en 1929.
En 1981, il ouvrait un atelier-magasin-galerie, rue Danville à Paris, où l’on pouvait trouver toutes les fournitures et les renseignements pour la gravure et la lithographie, et où il exposa de nombreux graveurs jusqu’en 2005.
En 1975-1976, il avait publié le Dictionnaire technique de l’estampe, qui fut suivi du Dictionnaire technique du dessin, puis du Mémento pratique de l’artiste peintre. De 1978 à 1984, paraissait le Dictionnaire technique de la peinture pour les arts, le bâtiment et l’industrie, dont il assurait lui-même l’impression et la diffusion. Il écrivit le chapitre “Dictionnaire des termes techniques” dans L’Estampe, par Michel Melot (dir.), paru en 1981 aux éditions Skira, ainsi que plusieurs articles sur le même sujet.
En 1994, paraissait son roman, Le Concerto d’Elgar, aux Éditions Gallimard, que l’auteur avait projeté de faire suivre par un autre récit dont l’action se déroulait pendant la guerre de 1870-1871 : du manuscrit, soumis au Comité de lecture des Éditions Gallimard en 1997, Teresa Cremisi, alors bras droit de Antoine Gallimard, remarquait une « méticulosité d’historien » qui empêchait « la narration de prendre un élan, un rythme, un mouvement, qui donnerait vie à l’ensemble. » Le romancier, déçu de cette pourtant très juste appréciation, s’obstina pendant plusieurs années à essayer de redonner vie à son aventure ; ce n’est qu’en 2004 qu’il fut finalement convaincu qu’il devait passer de la fiction à la réalité historique. Il fallut alors une très lente et difficile évolution pour que le roman inabouti devienne La Bataille de Sedan.
Photo C. Béguin CC BY-SA 3.0
Photo C. Béguin CC BY-SA 3.0

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La bataille de Sedan

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Pour sortir de son impasse, le Gouvernement se lance dans une folle surenchère qui ne lui laissera le choix qu’entre un recul humiliant ou la guerre. Il se résoudra à la guerre, qui sera pour lui une catastrophe militaire et sonnera la fin du Second Empire.
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Les dessins qui illustrent ce site internet sont d'Alphonse de Neuville, repris dans l'ouvrage de Jules Richard, “En campagne”.